Notes
Nous mettons sous la rubrique notes Germinie, dans l'ordre de leurs apparitions les explications et remarques relatives à l'œuvre. Ceci nous permet, épisodiquement de renvoyer vers des fiches plus détaillées ou vers d'autres textes.
Prologue, Scène première.
La chambre de Mlle de Varandeuil "L'appartement de Mlle de Varandeuil, écrit Nathalie SATIAT dans son introduction au roman Germinie Lacerteux rappelle fort, par son exiguïté, le "logement d'ouvrier" de Cornélie de Courmont, où les Goncourt allaient en visite au jour de l'an. Mais les voisines de Mlle Varandeuil, (...) sont celles de Goncourt eux-même: les romanciers ont situé dans leur immeuble l'appartement de Cornélie, et c'est bien dans le quartier Notre-Dame-de-Lorette que Germinie évolue, ce "quartier pourri" à la corruption duquel elle résistera vingt ans, _ avant d'y succomber."
Mlle de Varandeuil: Les Goncourt se sont inspiré pour établir le portrait de Mlle de Varandeuil, du modèle d'une cousine: les souvenirs de l'enfance et de l'adolescence de cette vieille aristocrate tombée dans la misère rappellent à plusieurs détails ceux de Cornélie. Ils ne sont pas, non plus sans rappeler quelques détails de la vie de Blanche dans La Patrie en Danger
Germinie: l'histoire de Germinie est inspirée de la réalité qu'ont côtoyé les Goncourt. Rose Malingre était la bonne de Mme de Goncourt depuis 1837. A la mort de leur mère, les deux frères la prennent à leur service où elle reste jusqu'à sa mort en 1862: elle est atteinte d'une tuberculose qui l'achève. Le récit de sa maladie, de son agonie de son séjour à l'hôpital et de sa mort sont relatés dans le Journal. Deux jours plus tard, Maria la maîtresse des Goncourt, sage -femme de son métier leur révèle le secret de la double vie de Rose:elle "avait eu un jeune amant, Alexandre, le fils de la crémière de la rue Saint-Georges, Mme Colmant; elle avait accouché en secret à l'hôpital, elle buvait, elle volait ses maîtres. En octobre 1860, Rose est abandonnée par Alexandre, et se livre à des amants de passage." Paule Adamy et Lire des passages du Journal
Boda:
le 21 janvier 1793 : Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793
Oui-dà: adv. d'affirmation familier et vieilli (selon TLF)
tuyauté: (s.n.) terme de repasseuse, ( de tuyauter): Former des plis en forme de tuyaux avec un fer rond à une étoffe ou à une garniture de dentelle, de tulle ou de mousseline. Garniture tuyautée. (Littré)
Lenclos
Clefmont
Damblin
Langres
Mesdames de France: Titre employé pour désigner les filles du roi, ses sœurs ou la fille aînée du dauphin, ou pour s'adresser à elles.
sac à papier: P. euphémique [juron remplaçant sacré] (dans le TLF) _ "Vous avez donné du pain à votre mari, vous voulez donc le tuer? Sac à papier!" Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, p. 467 (Frantext)
_ Juron exprimant l'ennui d'être dans une situation embrouillée. sac-à-papier se disait autrefois de la réunion des pièces d'un procès qui se plaçaient dans un sac de toile" D. A. P.
Sainte Guillotine: "[Lebon] Pour n'être pas en arrière de la politique inexorable des comités, il se livra aux excès les plus inouïs : il mêla la débauche à l'extermination; il eut toujours en sa présence la guillotine, qu'il appelait sainte, et fit sa compagnie du bourreau, qu'il admettait à sa table."F.-A. Mignet, Histoire de la Révolution française depuis 1789 juqu'en 1814, t. 2, 1824, p. 110 (Frantext)
Place de la Révolution
La rue des Francs-Bourgeois (p.10)
Chaumette: (Pierre Gaspard), révolutionnaire français (Nevers 1763 - Paris 1794). L'un des orateurs les plus fougueux du club des Cordeliers en 1790, membre de la Commune du 10 août, il devient procureur-syndic et joue un rôle décisif dans l'organisation des journées révolutionnaires, qui imposent à la Convention la proscription des Girondins et l'institution de la Terreur. Il sera guillotiné.
Ondoyé: Qui a reçu l'ondoiement. Baptême fait en cas de nécessité et où sont omises les cérémonies de l'Église ; il se fait souvent aussi par précaution, quand on veut retarder le baptême pour une circonstance quelconque, ou simplement pour la convenance de quelques personnes ; ainsi on ondoie les princes, afin de pouvoir célébrer quand on voudra leur baptême avec pompe.
Matrone:1° Dame romaine. 2° Par extension, femme âgée et respectable. 3° Femme qui pratique les accouchements. . Sage-femme nommée par les tribunaux, dans certains procès, pour visiter les femmes. 4° Dans le langage libre, femme qui tient une maison de prostitution.
les Gracques : nom donné à deux frères, tribuns de la plèbe: Tiberius Sempronius Gracchus (Rome 162 - id. 133 av. J.-C.) et Caius Sempronius Gracchus (Rome 154 - id. 121 av. J. -C.), qui tentèrent de réaliser à Rome une réforme agraire. Tous deux furent massacrés, victimes de l'opposition des grands propriétaires.
gringalet : s. m. Terme familier. Homme faible de corps et grêle. Homme sans consistance. Les dictionnaires de l'époque n'attestent pas le féminin
Thermidor après, depuis Thermidor: proposition elliptique pour la journée du 9 thermidor (an II) Journée de la révolution Française marquée par la chute de Robespierre et représentant la fin de la Terreur.
poule Se dit familièrement et par amitié, en parlant à une femme, une fille. (Littré)
patron minette ou potron-jaquet point du jour attesté dans le Littré. Jugé bas par Trévoux 1743-1752
chaufferette: Sorte de boîte à couvercle percé de trous, et dans laquelle on met du feu pour se chauffer les pieds.
Prologue, Scène deuxième
Saint-Nicholas
Premier Tableau, Scène première
Rue Royale
le Grand et le Petit Charolais (p.15)
le château de Clichy
saperlipopette: ou saperlotte. Pop. fam. [juron vieilli] Synon. atténué de sapristi (TLF)
Premier tableau, Scène deuxième
bique : s. f. Capra. Ce mot se dit dans quelques Provinces de France, et principalement en Champagne, pour marquer la femelle du bouc ; mais à Paris ce mot est inconnu, et on dit une chèvre.( Trévoux 1743-1752)
bahuter: "Le proverbe relatif aux bahutiers qui font plus de bruit que de besogne, a probablement donné origine au verbe populaire bahuter, faire tapage".(supplément au Littré) Le D. A. P. ajoute: "terme propre aux élèves de Saint-Cyr" (bahut signifiant: pension, institution académique)
Haute-Marne
décarcasser (emploi pronominal): se donner du mouvement, s'activer, s'évertuer pour obtenir un résultat. terme forgé en 1821 selon le Dictionnaire du Français non conventionnel pour dire: "sortir de sa carcasse, le mot évoquant à la fois le "moi" physique et un "carcan" dont on sort en agissant. encore non conventionnel à la fin du XIXè siècle, devenu à peine familier"
magot 1° Gros singe sans queue du genre des macaques. 2° Fig. et familièrement. Un magot, un homme fort laid. C'est un magot, un vrai magot, se dit aussi d'un homme gauche et grossier dans ses manières.
Bois de Boulogne
Borne
dépêtré: Débarrassé d'entraves
socques :chaussures de bois et de cuir adaptées à la chaussure ordinaire pour mieux garantir les pieds de l'humidité.
chapeau au diable
SINAPISME (s. m). Terme de médecine. Cataplasme dont la moutarde fait la base, et qu'on applique pour déterminer la rubéfaction de la partie, et produire une excitation générale ou une révulsion. (Littré)
salut : Terme de liturgie. Prières chantées dans l'après-midi ou le soir dans les églises. (Littré)
Premier Tableau, Scène troisième
BIGOT, ote, adj. et s. Qui contrefait le dévot ; qui prie Dieu par hypocrisie. (Trévoux)
RIGAUDON ou RIGODON . Ancienne danse d'un mouvement vif sur un air à deux temps ; elle se dansait à deux personnes, et faisait décrire des lignes assez compliquées,
Lanlaire : Mot de fantaisie qu'on peut considérer comme une interjection devenue nom, et qui est usité dans cette locution populaire : Envoyer faire lanlaire, envoyer promener, se débarrasser sans cérémonie de quelqu'un qui importune. à Supplément au dictionnaire. (Littré)
racontage: Néologisme. Bavardage ; petits contes faits à plaisir ; petites médisances. (Littré)
TA, TA, TA, TA, se dit pour arrêter celui qui divague, ou pour se moquer de lui. (Littré)
Montretout: aller à Montretout: calembour pour dire "passer une visite médicale" et spécialement, pour une prostituée, la visite sanitaire obligatoire (1878). c'est une allusion transparente au dévoilement des parties intimes: "on y montre tout". cette forme de calembour pseudo-géographique avec le verbe aller est très productif dans la langue populaire" DEL
Cadet: se dit aussi de toutes sortes de jeunes gens. (Tévaux)
Le D. A. P. ajoute ces deux définitions:
_ apprenti maçon
_ individu ; pris souvent en mauvaise part ; jadis le cadet n'avait , dans le monde , qu'une considération proportionnée à sa fortune, qui était nulle.
Gruger : Briser quelque chose de dur avec les dents. Fig. Gruger quelqu'un, lui dissiper son bien par toutes sortes de petites rapines. (Littré)
Trotter : Se dit de ce qui passe par la plume, par l'esprit, par l'imagination.
FRIMOUSSE . Mot populaire par lequel on désigne la figure, le visage. (Littré)
diantre: euphémisme pour diable. utilisé comme exclamation ou juron.
Sa: coquille dans l'édition 1888 nous avons restitué le blanc de l'édition papier.
avoir du chien: Fig. et populairement. Avoir du chien, avoir de la verve (dégénérescence de la locution avoir une colère de chien, une peur de chien).
selon le DEL: "avoir du chien se dit d'une femme qui fascine les hommes par un charme un peu canaille. L'expression qui date de la deuxième moitié du XIème siècle est à première vue incompréhensible. Elle provient sans doute d'un croisement entre chien employé adjectivement ou à la chien [ se dit d'une coiffure, d'un couvre chef d'allure coquine], tous deux avec la valeur "coquin, canaille" (...)"
Premier Tableau, Scène quatrième.
air crâne "Adjectivement. Avoir l'air crâne. Cette locution est prise à la même métaphore que celle qui a donné la locution basse et populaire : faire sa tête, se montrer récalcitrant." (Littré)
lichade (ne figure pas dans le DAP ni dans le DMS.)
Premier Tableau, Scène cinquième
:cornichon: niais "Jour de Dieu! Constantin, fallait-il être cornichonne". Gavarni, cité par D. A. P.
fantasier: Mettre dans sa fantaisie, imaginer.
caboche: Tête, en style trivial
avoir les foies blancs: avoir l'air bizarre, ne rien faire comme les autres.(Littré); avoir peur, manquer d'audace et d'énergie (TLF) (lire le chapitre 6 du roman)
hystérie: (de Hustera: matrice) Terme de médecine. Maladie nerveuse qui se manifeste par accès et qui est caractérisée par des convulsions, la sensation d'une boule qui remonte de la matrice dans la gorge et la suffocation.(Littré). Voir fiche.
Deuxième tableau, Scène première
cathédrale de Saint-Denis
crécelle: Instrument de bois, qui sert à faire du bruit et dont on se sert les jours de la semaine sainte, durant lesquels les cloches ne sonnent pas, c'est-à-dire de jeudi à samedi midi ; cet usage de la crécelle n'existe plus. (Littré)
à la cantonade: Parler à la cantonade, parler à un personnage qui n'est pas en scène.(Littré)
gouailleur: terme populaire; celui, celle qui gouaille, gouailler: railler, plaisanter.
Clignancourt
Château-Rouge
marmaille: Terme collectif et familier. Réunion de marmots. (Littré), de petits enfants.
mirliton: Tube creux de roseau garni par les deux bouts avec une pelure d'oignon ou avec un morceau de peau de baudruche, et autour de laquelle s'enroule souvent un papier contenant un rébus ou des devises ; on a pratiqué, aux extrémités, deux ouvertures latérales, sur l'une desquelles on applique la bouche, en chantant un air populaire ; la vibration des pelures d'oignon donne à la voix un son nasillard et ridicule, qui fait que le mirliton n'est employé que par plaisanterie et pour faire rire ; on le nomme à cause de cela flûte à l'oignon.
chatouille: s. f. Mot barbâre qu'on dit en Provence pour chatouillement." (Féraud Critique); ignoré par Littré
endiablement: néologisme de endiabler. Le Littré évoque l' adverbe: endiablemant mais pas l'usage nominal
bousculante: néologisme. ignoré par les dictionnaires de l'atelier.
Deuxième tableau, Scène deuxième
de carton: sans valeur réelle. Il y a longtemps que le carton symbolise une apparence trompeuse. Saint-Simon appelait déjà le duc du Maine un roi en carton
donner campo: ou donner campos : "donner congé, laisser libre. L'expression est dans la correspondance de Mme de Sévigné. Le mot est l'accusatif pluriel de campus dans ire ad campos "aller aux champs". des écrivains contemporains écrivent: donner campo" DEL
nigaudinos: néologisme forgé de nigaud: "Grand malbâti, sot & impertinent, qui ne fait, ou ne dit que des bagatelles." (Littré). Il existe bien les termes: niquedouille jugé bas.
Fleur: dans l'expression: mademoiselle tient à sa fleur d'oranger selon la chanson: perdre sa fleur, perdre sa virginité
fichtre: "juron qui est à fiche ce que fouchtra est à f...tre", DAP
bécoter: donner un bécot: petit baiser pris du bout des lèvres avec la prestesse de l'oiseau qui donne son coup de bec, "Tiens, j'effarouche les tourtereaux... on se bécotait ici?" Cormon cité par DAP
Les Goncourt ont publié Lorette, une planche o\u ils ont décrit la vie de cette catégorie sociale ascendante dans leur société. Le modèle de ce personnage serait une des voisines des deux frères dans leur immeuble
monter le coco: selon le DEL: "exciter, donner des illusions, des prétentions excessives (...) équivalent de monter la tête, coco voulant dire "oeuf" et par métaphore "tête"
boîte à canaille:
Deuxième tableau, Scène troisième
bringue: Populairement, femme mal bâtie.
malechance: orthographe utilisée 27 fois dans Frantext: "La malechance qui a fait mourir de chagrin mon pauvre ami le poursuit jusqu'après sa mort" (Flaubert, Correspondance, 1872, p.22)
Troisième tableau, Scène première
Les Saisons de Prudhon
rousse:(la) en argot, la police
croquenot: n. m. fam. grosse chaussure, gros soulier. Le TLF relève comme premières utilisations Delvau 1866 et Goncourt dans le Journal III, cité par Fuchs dans Lexique du Journal des Goncourt.
Tour pointue:
je les aime-t-y
Les enfants trouvés: hospice des enfants trouvés
Les enfants Jésus
place Maub
Palais: Le palais de justice, ou, absolument, le palais, lieu où l'on rend la justice
trois cabinets:
Troisième tableau, Scène deuxième
dent: Dent de broderie, broderie en forme de dent ronde ou pointue qui termine ordinairement la broderie tout en l'ornant ; elle se fait presque toujours au feston
Gotha
requinquer: Terme familier et ironique. Se parer plus qu'il ne convient, en parlant d'une vieille
Dagobert
mijaurée: Mignonne, jeune fille (sens aujourd'hui inusité). Fille ou femme qui montre des prétentions par des manières affectées et ridicules.
épouser (s'):v. réfl. S'unir par mariage.
frémis
Troisième tableau, Scène troisième
gargotier: Celui, celle qui tient une gargote. Par mépris, mauvais traiteur, mauvais cuisinier.
rossard: Zola dans l'Assommoir (1877), "elle le trouvait trop rossard, cet entripaillé...
Fanuche
foutimasser:"ne faire ou ne dire rien qui vaille"Dhautel cité par le DAP
embabouiner: Terme populaire. Amener quelqu'un par des cajoleries à faire ce qu'on souhaite de lui pas d'emploi pronominal attesté par l'atelier.
rigole: Petit fossé creusé dans la terre, ou petit canal creusé dans des pierres de taille, pour amener l'eau dans un terrain
danse de Saint-Guy: Flaubert dans sa Correspondance (août 1845): "Il m'en prend quelquefois des crispations et je me démène avec mes livres et mes notes comme si j'avais la danse de saint- Guy, patron des tailleurs."
Goncourt dans le Journal Tome 1(Pages 53-54 / JANVIER 1852)...un m' assure avoir vu une horrible chose : c' est une jeune fille sortant du bal de l' opéra, toute jeune et toute couronnée de roses, prise d' un terrible accès de danse de <**Saint*>-<**Guy*>.
Troisième tableau, Scène quatrième
roussin. Terme d'argot. Homme de la rousse, agent de police.
noce: Fig. et populairement. N'être pas à la noce, être dans une position critique.
colibri: s. m. Très-petit oiseau. Il se dit aussi familièrement d'Une personne de petite taille, & qui n'a rien que de frivole dans le caractère. (Académie 1762)
quai des Morfondus
Troisième tableau, Scène cinquième
Empoigne: s. f. Action de saisir avec la poigne. "Et, de temps en temps, dans des embrassades à pleine empoigne, résonnaient des baisers goulus, MM. DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, ch. XLVIII". Populairement. Il a acheté cela à la foire d'empoigne, il l'a volé. (Supplément au Littré)
C'est-y
allonger: emploi pronominal: s'allonger de non attesté dans l'Atelier
Troisième tableau, Scène sixième
fignoler: v. n. Terme populaire. Raffiner, vouloir se distinguer ; mettre de la recherche dans sa toilette.(Littré). vouloir par présomption surpasser les autres dans tout ce qu'on fait, enchérir sur eux par des manières affectées (Trévaux)
solo: s. m. Terme de musique. Morceau de musique pour une seule voix, ou pour un seul instrument, avec ou sans accompagnement.
pastourelle: s. f. Terme de danse. Figure d'une contredanse française.
carillonné: (ka-ri-llo-né, née, ll mouillées, et non ca-ri-yo-né), part. passé. Usité seulement dans cette locution : fête carillonnée, grande fête.(Littré)
Sardanapale: s/ m. Nom d'un roi de Ninive qui vécut, dit-on, dans la mollesse et dans la volupté. Il se dit, par antonomase, des princes et des grands qui mènent une vie efféminée et dissolue.
à la papa: loc. adv. fam. "d'une manière calme et tranquille; ou encore, sans complication (...)L'expression équivaut à peu près à "en bon père de famille", elle a eu au XIXe s. des connotations sociales (= d'une manière bourgeoise) et s'est beaucoup employée en parlant des manières amoureuses." DEL
soulever: Exciter des sentiments d'irritation contre quelqu'un, avec un nom de personne pour sujet (Littré)
poseur: Fig. Dans le style actuel, poseur, poseuse, personne qui étudie ses attitudes, ses gestes, ses regards pour produire de 'effet
défrimousser: néologisme formé sur le modèle Dévisager frimousse est populaire. voir Frantext et TLF
sapristi: interj. Sorte de jurement, corruption de sacristie.
Quatrième tableau, Scène première
retaille: s. f. Partie, morceau qu'on retranche d'une chose en la façonnant. Retaille d'étoffe, de peau. (Académie 1762)
déborder: Étendre ou étaler les bords d'une peau destinée à faire des gants.
gâcheur: (gâcheuse) Marchand qui vend à vil prix.
emmoutardé:
Montmartre
rue Frochot
rue Pigalle
riche: s. n. dans le sens de richesse.
chouettement: Populairement. Être chouette, être parfait en son genre.
lunel: , s. m. Vin muscat sucré, ainsi dit de la ville de Lunel (Hérault).
conjungo: s. m. Mot qui se dit par plaisanterie pour la formule du mariage. Prononcer le conjungo.Le mariage lui-même...
avoir la tête à la renverse:
dar dar: DARE (da-r'), interjection populaire signifiant à la hâte. Dare, dare, dare, voilà un homme qui vient en cabriolet, comme si le diable l'emportait, DIDEROT, dans le Dict. de POITEVIN.
débagoulage débagouler:"Vomir, dégueuler Il est très-bâs. -- L'Acad. ne le met qu'au figuré : dire indiscrètement tout ce qui vient à la bouche."(Féraud Critique)et ajoute "Il est aussi bâs au fig. qu'au propre."
pli dans l'expression Cela ne fait pas un pli, pas un petit pli, pas le moindre pli, (Fig. et familièrement).cela est sans difficulté. (Littré)
chiffonner: Fig. Chagriner, intriguer.(Littré)
Faire la bouche en coeur, donner aux lèvres la forme d'un coeur, les resserrer d'une façon mignarde ; et fig. S'efforcer de paraître gracieux. faire des minauderies, affecter des manières doucereuses.
Quatrième tableau, Scène deuxième
becquée: ou BÉQUÉE s. f. Ce que contient de nourriture, pour les petits, le bec d'un oiseau. dans l'expression: Donner la becquée.
cinquième tableau, Scène première
[1] On peut lire dans le Journal du 18 mars 1892 la réminiscence d'un dîner pareil
"Je la revois ma mère, ce jour des Mardis Gras où tous les ans, elle donnait un goûter aux enfants de la famille et à leurs petites amies et leurs petits amis et où tout ce monde minuscule de Pierrettes, de Suissesses, d'écaillères, de gardes-françaises, d'Arlequins, de matelots, de Turcs, emplissait de sa joie bruyante le calme appartement de la rue des Capucines. Ce jour-là seulement, un peu de la gaîté de ce carnaval enfantin l'entourant de sa ronde montait à son visage et y mettait un charmant rayonnement!"
berthe: Espèce de garniture ou petite pèlerine qui se met comme ornement en haut d'un corsage décolleté, ou bien sur un corsage montant à la place où cette garniture se trouve sur le corsage décolleté.
effilé: Autrefois, linge effilé, ou, substantivement, effilé, linge bordé de frange de fil qui se portait dans le deuil. Être en effilé, c'était porter de ce linge. Il faut être vêtu comme l'est votre frère, Il porte le grand deuil, son linge est effilé, REGNARD, Ménechm. 11.
Tom Pouce ou Tome-pouce: s. m. Nom d'un nain dont il est question dans un conte de fée. Il se dit, par extension, d'un homme de très petite taille.
à la vierge:
guimpe: Terme de toilette de femmes. Espèce de fichu, ou chemisette en mousseline, en tulle ou étoffe fine, généralement froncé ou plissé, qui se met avec les robes décolletées et qui monte jusqu'au cou.
bouillonné: part. passé. Garni de bouillons. Plis bouffants qu'on fait à certains vêtements.
madère: s. m. Vin de l'île de Madère
fifille: le mot désigné comme familier dans nos dictionnaires (Larousse) est absent des dictionnaires de l'époque.
pompette: adj. Terme populaire. Pris de vin
fringant(e): adj. Qui a quelque chose de vif et comme de dansant
Jechonias: personnage biblique;
Nabuchodonosor: personnage biblique
Judée: personnage biblique
Sédécia: personnage biblique
Vernon: personnage biblique
morveuse, morveux: S. m. et f. Familièrement et par mépris. Enfant, garçon ou fille, ou même jeune homme.
Luxembourg
Tintamarre: s. m. Terme familier. Bruit éclatant, accompagné de confusion et de désordre
teigne: Familièrement. Cela tient comme une teigne, se dit d'une chose qui tient fortement.
Lorraine
baliverner: s'occuper de balivernes: Propos frivole, chose puérile
Comme de raison: comme il est juste
Ruaux-les-Fous
Fays
brimbelle
Clairefontaine
moiré adj. Qui a l'œil de la moire, qui est ondé comme la moire (supplément à Trévaux)
follet: "Feu follet, flamme erratique produite par des émanations gazeuses qui, s'élevant soit des endroits marécageux, soit des lieux où des matières animales et végétales se décomposent, s'enflamment spontanément et n'ont que peu de durée." (Littré)
Flammèche: s. f. Petite parcelle enflammée qui s'élève d'un brasier.
trep trip trep trip trep
à grand pilata
jouer à la marquise
l'estomac tout déshabillé
PRÉCHI, PRÉCHA locution burlesque formée de prêcher, et qui se dit de discours rebattus, de rabâchages
cristi: interj. "Sorte de juron familier et abrégé, qui ne s'emploie que dans le style très négligé. Les comiques contemporains en font usage."(Littré)
La Bourbe, nom d'un hôpital de Paris destiné aux femmes en couches.(Littré)s. f. Boue qui forme le fond des eaux croupissantes. Bourbe, se dit figurément de la bassesse, et de toute sorte d'ordures.
béguin: Petit bonnet à trois pièces en toile ou en laine qu'on met aux enfants sous leur bonnet
refaire: Populairement, tromper, duper.
MORICAUD, AUDE Terme familier.(Littré)
broc de vain: allusion à sa couleur sombre (DAP)
tirer de l'argent d'un caillou
Se fouler, v. réfl. Être pressé, serré par la foule. Fig. et familièrement. Il ne se foule pas, il ne se donne pas beaucoup de peine.
godiche: adj. Terme populaire. Gauche, maladroit, niais
envoyer quelqu'un à la balançoire: balançoire: "Fig. et populairement. Actes ou propos qui ont pour but de tromper, d'amuser." supplément à Littré)
casaquin: Espèce de corsage de femme avec de petites basques dans le dos, formant deux gros plis à l'endroit de la ceinture et relevant en l'air ; il était facile à mettre et commode ; il ne sert plus qu'à la campagne. Fig. et populairement. Donner sur le casaquin à quelqu'un, le battre.
ouiche: interjection populaire qui marque le doute, l'incrédulité et une sorte de moquerie de celui à qui l'on parle ou dont on parle
numéro un: Premier par ordre de mérite. "C'est de la folie à l'état de numéro un." Jules Janin, cité dans le D. A. P.
bougresse: Terme de mépris et d'injure, usité dans le langage populaire le plus trivial et le plus grossier. Dans ce sens, il a aussi le féminin bougresse
avenue Trudaine
folichon: adj. Terme familier. Qui aime à se livrer à quelque gaie folie
bonnet dans l'expression: être triste comme un bonnet de nuit, être chagrin, d'une mélancolie extrême.
sixième tableau, scène deuxième
quibus: s. m. Terme populaire. Argent monnayé. Par extension, avoir du quibus, être riche.
c'est-y (p.
polisson: coquin (DAP)
savoyard: rustre (DAP)
bambochade: Peinture repréentant des scènes grotesques et champêtres. (mais le contexte se réfère plutôt à bamboche: partie de plaisir.
nocer: v. n. Terme populaire. Faire la noce, faire bombance, passer ses journées dans les cabarets. (supplément au Littré)
raleuse: n'existe pas dans l'atelier mais présent dans le Petit Robert: râleur, râleuse: n. fam. personne qui proteste râle à tout propos.
judasserie: de Judas: traître du nom du disciple de Jésus-Christ qui le trahit.
tuer le ver: "boire de l'eau de vie ou du vin blanc"Mürger cité dans le D. A. P. On peut également lire dans l'article Brouillard (dans l'expression: chasser le brouillard): "L'alcool pris à jeun passe pour causer de vives contrariétés aux helminthes et aux ascarides vermiculaires. ces deux termes peuvent être considérés comme une allusion ironique aux prétextes hygiéniques des buveurs d'alcool.
chez chose: Familièrement, chose se dit en place d'un terme, d'un nom qui ne revient pas à l'esprit. Monsieur chose. Madame chose.
profundis
mélo: mélodrame, pas dans l'Atelier
piou, puoupiou: "Jeune fantassin. Du vieux mot pion: fantassin. "Entre le jean-jean et le tourlourou, il y a un intermédiaire, le pioupiou"(M. Saint-Hilaire) D. A. P.
dèche: s. f. Terme populaire. Misère. (supp. Littré)
embaluchonner: emballer?
fripouille pas dans l'atelier mais dans PL
sixième tableau, scène troisième
rebequeter se rebéquer est attesté par le Littré et les dictionnaires de l'époque. v. réfl. Terme familier. Répondre et tenir tête à un supérieur. (Littré)
je vas
monaco: s. m. Nom donné à des espèces de sous fabriqués dans la principauté de Monaco. Honoré V, mort de dépit en 1841 de n'avoir pu faire passer pour deux sous en Europe ses monacos, qui ne valaient qu'un sou, les Excentricités du langage.
Par extension, un mauvais sou, n'ayant pas cours en France.
Familièrement, avoir des monacos, être riche. Perdre ses monacos.
garder à carreau: J'étais gardé à carreau, au propre ; et au fig. J'avais pris toutes mes précautions. (Littré)
sixième tableau, scène quatrième
gratter sur: Fig. Faire de petits profits ou de petites économies. C'est un homme qui trouve à gratter sur tout. (Littré)
chien soumis
bonsoir la société
rupin: s. m. Terme d'argot. Gentilhomme, dans GRANDVAL, Cartouche, p. 157. Ce mot est devenu un terme populaire pour désigner des gens bien mis.(Littré)
marchand de mort subite
père de la joie: Populairement. Un père la joie, un rieur, un homme qui excite les autres à la gaieté. Il ravissait mon cousin, qui me dit en parlant de lui qu'il serait un bon vivant, un père la joie, GENLIS, Parvenus, t. II, p. 32, dans POUGENS.(Littré)
licher: "archaïque,(...) est une autre forme pour lécher" (Littré). Licheur: s. m. Terme populaire. Celui qui aime à boire et à bien manger.
fade
haleiner: l'emploi verbal est jugé littéraire et vieilli par le TLF
avoir la fièvre dans les mains
coup de sirop... sirop: vin; avoir un coup de sirop: être gris.(D. A.P.)
arroser le goulot: goulot: bouche du vieux mot goule. "Jouer du goulot": boir des petits verres (Almanach des Débiteurs sité par le D.A.P.)
flemme
faire rire un as de pique
chiquer comme un limousin; chiquer: Terme populaire. Manger de bon appétit. sens propre: Mâcher une chique de tabac. (Littré)
tortiller: Populairement. Manger vite, avaler rondement.
chercher querelle à un lézard empaillé
se métamorphoser en émeute
au service de la Belle au Bois Dormant
régiment des emballés: emballé: Fig. et familièrement. Capté, trompé. Emballé par des aigrefins.
larifla: pas trouvé ni dans le TLF ni dans l'Atelier
razibus pas trouvé ni dans le TLF ni dans l'Atelier. tout près (PL)
punaise
dans un ressort de montre
mariage à la (ou en la)détrempe: vieilli: union extra-légale à laquelle est donnée l'apparence d'un mariage. concubinage) (TLF)
Épilogue
la fosse commune: cette aquarelle a été reproduite par Edmond dans l'édition Lemerre 1876. Edmond note à la suite de la préface (celle d'octobre 1864): voir album
"Je donne dans cette édition, une eau-forte de M. Chauvel, d'après une aquarelle de mon frère. ce dessin de la Fosse commune, fait pour demeurer sous nos yeux et garder présente :la mémoire du décor de neige, pendant que nous écrivions le dernier chapitre, me semble devoir intéresser tout lecteur curieux des procédés de l'auteur qu'il lit."
Ce 10 décembre 1875. E. G. "