Cornelius : selon M. Crouzet : Cornelius (Pierre de) (1783-1867) : Peintre, graveur et dessinateur allemand. Il se passionna pour la gravure allemande des XVème et XVIème siècles, notamment pour Dürer. A partir de 1811, il s’intègra à Rome au groupe des nazariens, et participa à la décoration de la villa Bartholdy .
Ingres : Jean Dominique : peintre français (Montauban 1780 - Paris 1867). Fils d'un sculpteur ornemaniste, il étudie le dessin à Toulouse puis entre, en 1797, dans l'atelier de David à Paris. Grand Prix de Rome en 1801, il est déjà lui-même, tout en manifestant son admiration pour Raphaël et pour Titien, dans ses portraits de la famille Rivière (Louvre), peints avant son séjour (1806-1810) à la villa Médicis. Il demeure dix-huit ans en Italie, peint des chefs-d'œuvre comme le portrait, assez romantique, du peintre Granet (1807, musée d'Aix-en-Provence) ou la Grande Odalisque (1814, Louvre). Le succès de son Vœu de Louis XIII (cathédrale de Montauban) au Salon de 1824 provoque son retour à Paris, où il ouvre un atelier et devient le chef, couvert d'honneurs officiels et de plus en plus intransigeant, de l'école classique face au romantisme ( l'Apothéose d'Homère, 1827, Louvre). Ayant soulevé de fortes inimitiés, il se replie à Rome (1835-1841) comme directeur de l'Académie de France ( Stratonice, 1840, Chantilly). Rentré à Paris en maître incontesté, il donne son testament esthétique avec le Bain turc (1859-1863, musée d'Orsay), où se résume, dans un climat d'érotisme intellectuel, son obsession de l'arabesque. Sa recherche d'une beauté intemporelle s'exprime par la primauté accordée au dessin sur tout autre constituant de l'art de peindre (sans parler de la réussite de ses portraits au crayon). Très aimé de ses élèves, il ne pouvait cependant leur transmettre, à travers une doctrine trop froidement systématique, le secret de certaines étrangetés de sa production personnelle, qui l'ont imposé en même temps que son amour de la ligne, sa volonté de synthèse et d'abstraction à l'admiration d'artistes aussi divers que Degas, Cézanne, Gauguin ou Picasso. (Larousse 1996)
Chevreul : (Eugène) chimiste français (Angers 1786 - Paris 1889). Il montra, en 1823, que les matières organiques sont soumises aux mêmes lois que les composés minéraux. Par la dissolution, la fusion et l'ébullition fractionnées, il parvint à séparer les constituants d'un mélange de ces substances. Il donna une théorie de la saponification et découvrit les bougies stéariques. On lui doit aussi une théorie des couleurs, fondée sur l’emploi de cercles chromatiques, dont s'inspirèrent les peintres impressionnistes et divisionnistes. (Larousse 1996)
Brinchard : auteur probablement imaginaire, serait-ce le Baron Gérard ?
Durand- Ruel : (Paul) marchand de tableaux français (Paris 1831 - id. 1922), qui soutint les impressionnistes. (Larousse 1996)
Boissard : à l’hôtel de Pimodan ; il s’agit de l’hôtel de Lauzun, situé quai d’Anjou. Il fut acheté en 1842 par le baron Pichon, bibliophile et collectionneur, qui eut comme locataires notamment Baudelaire, Roger de Beauvoir, le peintre Boissard et Théophile Gautier. (Crouzet)
Chevet : célèbre épicerie fine qui se trouvait galere de Chartres au Palais –Royal. Chevet fut absorbé par Potel et Chabot la fin du XIXème siècle. (Crouzet)
Mirabeau : (Honoré Gabriel Riqueti) homme politique français (Le Bignon, Loiret, 1749 - Paris 1791). Il eut une jeunesse orageuse qui lui valut plusieurs séjours en prison. Bien qu'appartenant à la noblesse, il fut élu député du tiers état d'Aix-en-Provence aux États généraux (1789). Orateur prestigieux, il laissa une célèbre phrase à la postérité : « Allez dire au roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes. » Il contribua à la nationalisation des biens du clergé. Partisan d'une monarchie constitutionnelle où le roi conserverait de grandes prérogatives, il entra secrètement au service de Louis XVI (mai 1790), qui le pensionna sans tenir grand compte de ses conseils. (Larousse 1996)
- Guizot :(François) homme politique et historien français (Nîmes 1787 - Val-Richer, Calvados, 1874). Protestant, professeur d'histoire moderne à la Sorbonne (1812), il s'oppose à la politique réactionnaire de Charles X et contribue à l'établissement de la monarchie de Juillet (1830). Ministre de l'Instruction publique (1832-1837), il fait voter en 1833 une loi organisant l'enseignement primaire (loi Guizot). Ministre des Affaires étrangères (1840-1847), puis président du Conseil (1847-48), il gouverne le pays de 1840 à 1848 en pratiquant une politique favorable à la bourgeoisie. Sa chute, le 23 février 1848, provoquée par son refus de toute réforme électorale et son conservatisme social, entraîne celle du régime et l'avènement de la IIème République. Il a laissé de nombreux ouvrages d'histoire, parmi lesquels l' Histoire de la révolution d'Angleterre (1826-27). (Larousse 1996)
Soufflot : architecte français (Irancy, près d'Auxerre, 1713 - Paris 1780). Le Panthéon de Paris (église Ste-Geneviève à l'origine), qui l'occupe de 1755 à sa mort, tend à combiner la solennité et la régularité antiques avec une légèreté et un sens structural inspirés des bâtisseurs gothiques ; les recherches techniques auxquelles l'édifice donna lieu font de Soufflot un précurseur du rationalisme. (Larousse 1996)
Marat : « (Jean-Paul), homme politique français (1743-1793). Médecin, rédacteur de l'Ami du peuple, le journal des sans-culottes, membre actif du club des Cordeliers, il se fait l'avocat virulent des intérêts populaires. Deux fois exilé, son journal supprimé, il rentre en France en 1792 et joue un rôle déterminant dans la chute de la monarchie. Député de Paris à la Convention, où il est un des Montagnards les plus radicaux, il entre en conflit avec les Girondins, qu'il parvient à éliminer (2 juin 1793). Il est assassiné le mois suivant dans sa baignoire par Charlotte Corday. » (Larousse 1996). Sa dépouille, transféré au panthéon en 1794, en sera retiré en 1795 lors de la réaction thermidorienne.
Sa mort a inspiré plusieurs artistes ; David l’a peint mort dans sa baignoire (Musée des Beaux-Arts de Bruxelles). La tête de Marat assassiné a été gravé par Jean-Baptiste Vérité, d’après un moulage pris sur nature. Un contemporain, Brion de le Tour, a gravé l’assassinat de J. P. Marat.
Larrey : chirurgien militaire français (Beaudéan, près de Bagnères-de-Bigorre, 1766 - Lyon 1842). Chirurgien en chef de la Grande Armée, il suivit Napoléon dans toutes ses campagnes. (Larousse 1996)
Laensberg : (Mathieu), pseudonyme de l’auteur du premier Almanach de Liège (1636), ouvrage de prophétie fort populaire jusqu’au milieu du XIXème siècle, où il fut supplanté par l’Almanach de Mathieu de la Drôme. (Larousse)
Turner: (Joseph Mallord William), peintre britannique (1775-1851). cet artiste dont la réputation n'a cessé de grandir évolue du classicisme (Fête des vendanges à Mâcon, 1803) au romantisme (Le Fort de Dieppe, 1825) pour aboutir à un irréalisme qui annonce l'abstraction (L'Ange debout dans le soleil, 1846 et Soleil levant, un bâteau entre deux promontoires, (v. 1845). Son oeuvre relève à la fois de l'esthétique du sublime chère au XVIIIème siècle finissant et de la fascination du monde matériel.
Edmond exprime dans leur Journal une admiration particulière vers ce peintre. (voir Fiche Peinture Anglaise)
Constable: (John), peintre anglais (1776-1837). Il étudie à la Royal Academy les maîtres du paysage classique et réalise au début de sa carrière des tableaux religieux . il s'inspire des hollodais pour produire des paysages de la nature anglaise (Le Moulin de Flatford vu d'une écluse de la Stour, 1811). Maître incontesté du paysage anglais, de la nature et de l'atmosphère, minutieux dans ses études, il n'en exprime pas moins, avec sa palette grasse le tempérament d'un romantique exalté. Sa Charrette à foin, exposée à Paris en 1824, constitua une révélation pour des artistes comme Delacroix et les peintres de la jeune école de Barbizon.
(voir fiche La peinture anglaise)
Delaroche: (Hyppolite, dit Paul), peintre français (1797-1856) auteur de compositions religieuses et de tableaux d'histoire dont le style mi-classique, mi-romantique, assura le succès principalement auprès de la bourgeoisie. La Mort d'Elisabeth d'Angleterre, (1827) et Le Supplice de Jane Grey (1834) sont ses principales oeuvres.